Français : Monument de l'acte de concession à Pierre Tremblay, 6713, avenue Royale, L'Ange-Gardien, La Côte-de-Beaupré, Capitale-Nationale, Québec
« Acte de concession.
Jean, Seigneur de Lauzon et de Lothainville, Chevalier, Grand Sénéchal de la Nouvelle-France, à tous ceux qui ces présentes lettres verront, salut.
Savoir faisons que nous avons donné et concédé, donnons et concédons par ces présentes, à titre de cens et rente seigneuriales, à Pierre Tremblay une concession consistant à environs deux arpents de terre de
front sur le grand fleuve Saint-Laurent sur une lieu et demie de profondeur dans les terres, en notre Seigneurie de Lothainville, à Beaupré, tenant par devant sur le dit fleuve Saint-Laurent, par derrière sur la route ou chemin qui régnera le long des concessions, d’un côté aux terres appartenant aux Seigneurs de Beaupré et d’autre côté à Adrien Ayot, suivant et conformément toute la largeur qui est entre les dits Seigneurs et le dit Ayot, suivant les lignes et rumbs de vent qui lui seront désignés.
Pour en jouir par le dit Tremblay, ses hoirs et ayant cause, en faire et disposer ainsi que bon lui semblera, avec tout droit de prairie, chasse et pêche au-devant et au-dedans de la dite concession, à la charge de payer par le dit Tremblay, ses hoirs et ayant cause, vingt sols tournois de rente seigneuriale pour chaque arpent de front et deux chapons vifs pour toute la seigneurie, le tout payable à la recette de notre domaine par chaque an, au jour de Saint-Rémi, chef d’octobre les dits cents et rente portant lords et vente, saisies et amende selon la coutume de la prévôté et vicomté de Paris quand le cas y écherra, et que le dit Tremblay y aura feu et lieu ou autre pour lui dans l’année, autrement la présente concession nulle, enverra moudre ses grains au moulin banal lorsqu’il en aura été construit un en notre dite Seigneurie; clôra les terres de son désert, autrement ne pourra prétendre aucuns dommages pour les dégâts qu’y pourraient faire les bestiaux de ses voisins; souffrira passer sur ses terres les chemins qui y seront jugés nécessaires par nos officiers ensemble sur le bord de la rivière et pour faciliter la navigation, la montée et l’abord des terres; et en cas de vente de la dite concession, il nous sera loisible de la retirer en remboursant le fort principal de la vente, frais et loyaux coûts, suivant la coutume de Normandie que nous voulons suivre en ce chef, le surplus étant régi par celle de Paris. Mandons, etc... car ainsi a été par nous le tout donné et octroyé au dit Tremblay, en foi de quoi nous avons signé la présente, à ycelle fait apposer le cachet de nos armes et contresigner par notre secrétaire, à Québec, le quatrième jour d’avril, l’an mil six cent ciquante-neuf.
De Lauzon
Charny
Par Mon dit Sieur
Fillion »
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Ozanne Achon
Ancêtres des Tremblay d’Amérique
Hommage de leurs descendants
1657 - 1957 »